Mercredi 12 mars, le député Philippe Fait et Face à l'inceste organisaient un petit déjeuner afin d'évoquer sa proposition de loi sur la protection immédiate des enfants et d'accueillir des experts et des acteurs engagés pour échanger sur ce sujet.
En effet, quels sont les obstacles qui empêchent une protection efficace des enfants victimes de violences. Pourquoi la protection immédiate ne semble-t-elle pas être la règle ? Comment améliorer le cadre juridique et la coordination des acteurs ? Autant de questions auxquelles nos intervenants ont pu répondre :
Pascal CUSSIGH , avocat spécialisé et membre du Collectif pour l'enfance est revenu sur le délit de non-représentation qui permet qu’un parent protecteur puisse être poursuivi pour non-représentation alors qu’il cherche simplement à protéger son enfant.
Michèle Creoff , spécialiste de la protection de l'enfance a évoqué le méta-besoin de sécurité pour tout enfant, essentiel pour son bon développement.
Fabien Feuillade , Directeur général adjoint de l'Union pour l'enfance a développé son expérience du terrain et l'importance de protéger rapidement les enfants en danger.
Une table-ronde introduite par Solène Podevin Favre et le député Philippe Fait qui ont tous les deux évoqué ces éléments essentiels : Trois enfants par classe sont victimes d'inceste, et chacun d'eux doit être protégé sans délai lorsqu'il a le courage de révéler l'indicible. Pourtant, aujourd'hui encore, un enfant en danger doit attendre la fin d'une enquête avant que l'autorité parentale de son agresseur ne puisse être suspendue.
Une attente insoutenable pour un enfant qui est condamné à subir son bourreau pendant tout ce temps et que 95 % des Français réclament son éloignement dès la révélation des faits. Pourquoi la justice tarde-t-elle à agir ?
Ne pas protéger rapidement un enfant, c'est le condamner.