Par décision du 14 mars 2025, la Chambre Disciplinaire de 1ère instance de l’Ordre des Médecins a rejeté les plaintes déposées par l’association de CDP-Enfance ainsi que REPPEA, Innocence en Danger et le Collectif féministe Contre le Viol à l’encontre des expertises du Dr Bensussan.
Cette décision nous paraît éminemment critiquable dès lors, notamment, que :
• Les insultes proférées par le Dr Bensussan (“fanatique” dans un article de Marianne (28/01/22) à l’égard du juge Durand, “meute” à l’égard des associations plaignantes, ou encore “folle” à l’égard d’une maman qu’il na jamais rencontrée…) sont en contradiction flagrante avec l’exigence d’une communication prudente et mesurée du Code de déontologie médicale.
• La Chambre disciplinaire ne répond pas sur ce qui autorise le Dr Bensussan à s’ auto-proclamer “expert en fiabilité du dévoilement” de violences sur un enfant, alors qu’il ne s’agit pas d’une spécialité reconnue par la médecine et que le Dr Bensussan, qui n’est pas pédopsychiatre, n’a ni la formation ni les compétences pour afficher cette “spécialité”.
• La Chambre disciplinaire considère que le Dr Bensussan ne contrevient pas à ses obligations déontologiques en s’appuyant sur le "syndrome d’aliénation parentale” alors que tout médecin doit se référer à l’état des connaissances scientifiques et non à son opinion. Rappelons que le “syndrome d’aliénation parentale” imaginé dans les années 1980, n’a aucun fondement scientifique.
L’association CDP-Enfance va donc interjeter appel auprès de la Chambre disciplinaire Nationale de l’Ordre des médecins car, à l’heure des affaire Le Scouarnec et Betharram, une prise de conscience sociétale de tous les dysfonctionnements qui empêchent la protection des enfants s’imposent à tous.
Pascal Cussigh
Président de CDP - Enfance