Viols de Mazan : le procès de la masculinité toxique ?
Extrait de l’émission Sens Public : « Viols de Mazan : le procès de la masculinité toxique ? »
« Seules les femmes politiques s’emparent de ce sujet »
Quelques élus se sont exprimés à titre personnel, en publiant un message sur les réseaux sociaux. Le 18 septembre, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a ainsi salué « le courage extraordinaire de Gisèle Pelicot » et formulé une série de propositions pour lutter « contre les violences faites aux femmes ». De son côté, ce 19 septembre, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a sobrement souhaité que « la justice ne tremble pas et soit exemplaire » dans ce procès, sans porter de message politique.
En marge du procès des viols de Mazan, les rares personnalités politiques qui s’emparent du sujet pour mettre la question des violences sexistes et sexuelles à l’agenda politique sont encore des femmes. La sénatrice Véronique Guillotin (RDSE) et la députée Sandrine Josso (MoDem) conduisent par exemple depuis avril dernier une mission gouvernementale sur la soumission chimique, suspendue depuis la dissolution. Le sujet a d’ailleurs directement touché la classe politique, puisque Sandrine Josso a déposé plainte contre le sénateur Joël Guerriau, accusant l’élu de l’avoir droguée en vue de l’abuser sexuellement.
Une répartition genrée des sujets qui ne surprend pas Mathilde Viot : « On peut amèrement regretter que seules les femmes politiques s’emparent de ce sujet. Il est nécessaire, notamment pour la construction des jeunes générations, que des modèles masculins émergent aussi en politique et refusent de s’adonner à cette forme de silence et de solidarité masculine. »
Extrait de l’article de Rose Amélie Becel : Procès des viols de Mazan : malgré la médiatisation, des hommes politiques silencieux édité sur le site Public Sénat